Accédez à la « connaissance pertinente » : la leçon d’Edgar Morin
L’explosion des données : un phénomène astronomique
En 2021, le monde a généré 79 zettabits de données, 175 ZB sont attendus en 2025.
Ce chiffre est impossible à concevoir. Songez à cette image: toutes ces données, si elles était gravées sur DVD, demanderaient tellement de supports que, empilés les uns sur les autres tous ces DVD feraient 222 fois le tout de la terre.
Ou 23 fois la distance de la Terre à la Lune, si vous préférez;
Astronomique, pas vrai ?
Depuis 2015, ce volume a été multiplié par quatre. Entre 2021 et 2025 on s’attend à un doublement.
L’explosion d’après 2020 est liée à la croissance accélérée par la pandémie et à notre quête constante d’information.
L’info-divertissement : une tendance dominante
Parmi toutes des données, plus de la moitié (53,72% pour être précis) concernent des vidéos.
Si l’on ajoute les réseaux sociaux (12,69%) et le gaming (9,86%), c’est plus des ¾ des données qui sont liées à de l’infotainment ou info-divertissement.
Ce n’est pas une estimation de ma part: fin 2022, 54% des jeunes de 18-24 ans s’informaient via les réseaux sociaux comme Facebook ou l’application Discover au sein de Snapchat.
Or déjà en 2016, une étude soulignait que 74% des étudiants s’informant sur Facebook admettaient que l’information qu’il recevait était un mélange d’informations sérieuses et de divertissement
La défiance envers les médias traditionnels
C’est une tendance lourde que l’on observe dans la consommation de médias de la part des plus jeunes qui préfèrent s’informer par des moyens plus informels, privilégiant Hugo Décrypte ou Le Petit Journal de Yann Barthès au “JT” de 20h.
Je ne veux pas faire une analyse de la consommation des médias. Ma question est plus profonde.
Au milieu de cette abondance de ressources, d’information, de divertissement : combien nous sont réellement utiles ?
Je veux dire, combien nous permettent de comprendre le monde dans lequel nous vivons?
En 2017, L’étude “Bias, bullshit and Lies : Audience perspective on Low Trust in the Media” mettait en évidence les raisons de la défiance à l’égard des médias traditionnels.
Les auteurs de l’étude révèlent ainsi que 67% des répondants se détournent des médias traditionnels parce qu’ils considèrent que ces moyens de communication les manipulent.
L’information malmenée : un défi pour l’esprit critique
Conclusion? L’information est malmenée. Et à travers elle, c’est notre capacité à former notre esprit critique qui est affectée.
Entre les impératifs propres aux réseaux sociaux et la peur d’être manipulés par des médias possédés par des milliardaires nous peinons à avoir une vision claire des enjeux de notre temps et à nous faire une opinion précise et fondée.
L’importance de la compréhension dans nos choix
Et parlons en toute franchise: dans quel domaine de notre vie accepterions-nous de ne pas savoir ou de ne pas comprendre?
Vous voulez changer de véhicule? Vous allez définir vos besoins, faire le tour des concessionnaires, évaluer les capacités des véhicules, comparer, décider, avant d’acheter?
Je pourrais multiplier les domaines, depuis le choix de vos études, jusqu’à la signature de votre contrat de travail.
Ce travail de “cartographie” est indispensable à la formation de notre esprit critique et à l’exercice de notre discernement.
La responsabilité citoyenne face à l’information
Or il semble que pour l’information, qui est sans doute le préalable au plein exercice de notre citoyenneté, nous acceptions de ne pas (vraiment) savoir ou comprendre ce qu’il se passe.
Le réchauffement climatique? L’IA? Les défis de l’Etat en France et dans le monde? Les flux migratoires?
On s’en remet à nos dirigeants. Après tout s’ils sont en poste c’est qu’ils sont compétents. Ils “savent”, eux.
Pourtant leurs défaillances sont nombreuses, avérées, documentées, récurrentes.
Je ne jette la pierre à personne car posons-nous aussi la question de notre propre responsabilité:
Nos gouvernants agiraient-ils differemment si nous étions plus conscients des choix et des enjeux de société?
Seraient-ils plus responsables s’ils se savaient en charge de la destinée d’un peuple averti, curieux de comprendre, soucieux des orientations collectives?
En d’autres termes, si nous étions des gardiens plus zélés des choix que nous faisons collectivement?
Vers une « connaissance pertinente »
Je pense que vous avez la réponse.
Alors après avoir vu à quel point la culture et la connaissance étaient des outils essentiels à la formation et au parcours de vie, nous allons réfléchir à l’étape usivante.
Dans ce second volet, je veux vous inviter à constituer ce qu’Edgar Morin appelle une “connaissance pertinente”.
Comprenez par là, une connaissance qui nous permet de comprendre, d’évaluer et de juger.
Alors que les faits sont souvent isolés de leur contexte, E. Morin nous invite à relier les savoirs pour construire cette connaissance pertinente, capable de redonner sens et clarté aux informations.
Dans cet article, nous allons explorer pourquoi cette approche est cruciale et comment elle peut nous aider à naviguer dans un monde saturé de données.
Vous êtes prêt?
Alors c’est parti.
Mais soyez prévenus: de la même façon que la chance sourit aux audacieux, la compréhension couronne les persévérants.
I. Pourquoi il est urgent de développer une « connaissance pertinente » ?
Le défi de l’infobésité et ses impacts sur l’esprit critique
Dans l’introduction nous avons présenté le poids des données dans notre environnement.
Leur volume croissant nous submerge littéralement, essentiellement pour nous distraire, plus rarement pour nous informer.
Mais cette masse d’information ne pose pas seulement la question de son exploitation, Elle interroge aussi sur l’effet qu’elle produit sur notre psyché.
Dans le bonus que je propose à l’appui de ce blog, je propose 7 techniques pour reprendre le contrôle de l’information.
Mais ce contrôle ne consiste pas simplement à clarifier l’information, c’est aussi une question de Survie.
Oui, de survie.
Le rapport “Data, data, everywhere” établissait en 2010 que “74 % des managers déclarent souffrir de surinformation et d’un sentiment d’urgence généralisé” .
Je vous laisse imaginer le bilan 15 ans plus tard.
Ce trop-plein ne se limite pas à un simple stress : il engendre un véritable brouillard informationnel, qui a pour corollaire le sentiment d’urgence permanent
68 % des salariés ont le sentiment de devoir prendre des décisions dans un laps de temps de plusen plus court.
C’est là que le concept d’écologie de l’esprit, proposé par Edgar Morin, prend tout son sens.
Il ne s’agit pas seulement de consommer moins d’information, mais d’apprendre à la trier, à la structurer et à lui donner du sens.
En d’autres termes, développer une connaissance pertinente devient une nécessité pour surmonter ce chaos mental.
Pourquoi les informations sans contexte sont inutiles
Imaginez qu’on vous verse sur la tête le contenu d’un puzzle de 5 000 pièces, mais sans vous donner l’image du modèle final. Vous avez toutes les pièces, mais impossible de les assembler.
C’est exactement ce que provoque l’infobésité : un flot d’informations fragmentées, jamais reliées entre elles.
L’information, isolée de son contexte, devient aveugle.
La suprématie d’une connaissance fragmentée rend souvent incapable d’opérer le lien entre les parties et les totalités.
Edgar Morin
Comprendre un fait implique de le replacer dans un réseau de causes, de conséquences et de perspectives historiques, sociales ou économiques. C’est un point que nous avons largement travaillé en abordant les thèses de Claude Bastien.
Prenons un exemple : le Printemps arabe. Beaucoup le résument à un événement déclenché par l’immolation de Mohamed Bouazizi en janvier 2011. Mais ce drame, aussi marquant soit-il, est indissociable de décennies de frustrations politiques et sociales. Sans ce contexte, l’événement reste incomplet, difficile à saisir pleinement.
Edgar Morin nous invite à changer de paradigme. Plutôt que d’empiler les faits comme des briques, il faut apprendre à les relier, comme on assemble les pièces d’un puzzle pour révéler l’ensemble du tableau.
C’est ainsi que la connaissance devient pertinente, capable de nous guider dans nos décisions et nos actions.
II. Culture générale et connaissance pertinente
La définition de la pensée pertinente
Edgar Morin, sociologue et philosophe français, a produit en 1999, à l’invitation de l’UNESCO, une réflexion aux termes de laquelle il établit 7 savoirs nécessaires à l’éducation du futur.
Après avoir présenté comme premier savoirs, “l’erreur et l’illusion”, c’est-à-dire, savoir que l’on est constamment soumis à des biais qui affectent la clarté de notre pensée, il évoque l’idée d’une “connaissance pertinente”.
Face à un monde saturé d’informations fragmentées et souvent contradictoires, il propose une approche qui refuse la simplification excessive. Pour lui, comprendre le réel nécessite d’en embrasser la richesse, les interconnexions et les dimensions multiples.
La connaissance pertinente” repose sur l’idée que les savoirs ne doivent pas être cloisonnés. Isoler une information de son réseau global revient à la rendre aveugle, incapable de révéler ses implications. Relier les savoirs permet non seulement de construire une vision globale des enjeux, mais aussi de donner un sens cohérent à ce que nous observons.
L’importance de la pensée pertinente
A l’appui de sa réflexion, Morin cite Claude Bastien que nous avons déjà croisés:
L’évolution cognitive ne va pas vers la mise en place de connaissances de plus en plus abstraites mais, à l’inverse, vers leur mise en contexte ». Bastien ajoute que « la contextualisation est une condition essentielle de l‘efficacité (du fonctionnement cognitif).
CLAUDE BASTIEN
Pour aboutir à une connaissance pertinente, il faut donc apprendre à considérer chaque événement comme une partie d’un tout.
C’est se demander :
- Quelle est la chaîne de causes et d’effets ?
- Quelles interactions sous-jacentes influencent ce phénomène ?
En intégrant cette approche, nous pouvons mieux comprendre le monde et agir en conséquence.
En ce sens, Morin nous offre une boussole intellectuelle pour naviguer dans un univers d’informations éclatées. C’est une méthodologie essentielle pour quiconque cherche à dépasser la confusion ambiante et à développer une connaissance pertinente.

III Les piliers d’une connaissance pertinente selon Edgar Morin : Approfondissement
Morin souligne d’emblée: “C’est le problème universel pour tout citoyen du nouveau millénaire : comment acquérir l’accès aux informations sur le monde et comment acquérir la possibilité de les articuler et de les organiser ? Comment percevoir et concevoir le Contexte, le Global (fa relation tout/parties), le Multidimensionnel, le Complexe ? “
Le contexte : Donner du relief à l’information
Sortie de son cadre, une information devient incompréhensible, voire trompeuse.
Le contexte agit comme une toile de fond sur laquelle les idées vont pouvoir donner tout leur sens.
Par exemple, lorsque le mot amour est employé, sa signification diffère radicalement selon qu’il s’inscrit dans un cadre religieux, où il peut évoquer la charité divine, ou profane, où il renvoie aux relations interpersonnelles.
Prenons un exemple actuel : Une augmentation soudaine du prix de l’énergie. Sans contexte, cette donnée semble simplement factuelle.
Mais replacée dans son environnement, elle révèle des enjeux économiques (les tensions sur les chaînes d’approvisionnement), politiques (les décisions géopolitiques), et écologiques (la transition énergétique).
Ce regard élargi nous aide non seulement à comprendre les causes, mais aussi à entrevoir les conséquences et les actions possibles.
Le global : Voir au-delà de la somme des parties
Edgar Morin insiste sur une évidence souvent oubliée : un événement isolé n’existe pas dans un vide. « Comprendre une partie sans examiner le tout est une erreur« , affirme-t-il.
Les catastrophes naturelles, par exemple, ne sont pas simplement des épisodes climatiques extrêmes. Elles traduisent des interactions profondes entre les écosystèmes dégradés, les modèles économiques insoutenables, et les décisions politiques souvent tardives.
Prenons un exemple actuel : les feux de forêt. Les médias rapportent des hectares brûlés et des habitations détruites, mais ces faits sont des fragments d’une réalité plus vaste.
Ces incendies sont liés à des décennies de déforestation, à l’urbanisation mal planifiée et aux politiques climatiques insuffisantes. En adoptant une perspective globale, nous comprenons qu’un problème local est souvent le symptôme d’une crise systémique.
Le multidimensionnel : Croiser les regards pour enrichir l’analyse
La vie ne se déroule jamais dans une seule dimension. L’économie, la politique, la culture et l’histoire interagissent en permanence. Pourtant, il est fréquent que les analyses se limitent à une seule perspective, privant ainsi les débats d’une réelle profondeur. Edgar Morin nous rappelle que les problématiques doivent être abordées sous plusieurs angles pour éviter les raccourcis simplistes.
Prenons un exemple actuel : le télétravail, devenu central après la pandémie. Si nous ne l’examinons qu’à travers une seule dimension — disons, l’économie —, nous risquons de négliger des aspects tout aussi cruciaux.
En effet, le télétravail affecte également les dynamiques sociales (l’isolement des salariés), la culture d’entreprise (l’érosion du sentiment d’appartenance), et même l’environnement (la réduction des déplacements domicile-travail).
C’est en croisant ces dimensions que nous pouvons évaluer pleinement ses impacts et prendre des décisions éclairées.
La complexité : Tisser les fils du monde
Le terme complexité vient du latin complexus, qui signifie « tissé ensemble ». C’est sur cette idée que se construit la réflexion d’Edgar Morin : la réalité n’est pas composée de blocs indépendants, mais de réseaux d’interconnexions où chaque élément influence et transforme les autres.
Prenons un exemple actuel : les effets du COVID-19 sur no sociétés. Ce phénomène mondial ne peut être réduit à un simple problème de santé publique.
Il a aussi des implications économiques (les fermetures d’entreprises), sociales (les inégalités dans l’accès aux soins), éducatives (l’impact sur les systèmes scolaires), et politiques (les tensions internationales).
En adoptant une approche complexe, nous saisissons que chaque action dans un domaine — par exemple, la distribution équitable des vaccins — a des répercussions dans tous les autres.
IV Pourquoi ces piliers sont essentiels aujourd’hui
Ces quatre éléments ne sont pas simplement des outils intellectuels.
Ils forment une méthode indispensable pour comprendre et agir dans un monde où tout est interconnecté.
La connaissance pertinente nous rappelle que les défis contemporains, comme la transition écologique, la montée des populismes ou les avancées technologiques, ne peuvent être résolus par des solutions simplistes.
En adoptant cette approche, nous devenons capables de surmonter les limites de la connaissance fragmentée et de bâtir une connaissance intégrée, capable d’éclairer nos choix et d’inspirer nos actions. Cette démarche n’est pas réservée aux experts.
Elle s’offre à chacun dès lors qu’il dispose des éléments pour la construire.
Méthodes pratiques pour développer une vision globale
Pourquoi cette démarche est essentielle aujourd’hui
1. Des défis globaux nécessitent une vision globale
Les grands défis contemporains, qu’il s’agisse du changement climatique, de la montée des inégalités ou de l’accélération technologique, ne peuvent être compris qu’à travers une approche interconnectée. Prenons l’exemple du climat : il ne s’agit pas seulement de réduire les émissions de CO₂. Ce défi englobe également :
- Les choix politiques et économiques qui influencent les énergies fossiles.
- Les inégalités sociales exacerbées par les catastrophes climatiques.
- Les innovations scientifiques nécessaires pour une transition durable.
En reliant ces dimensions, vous serez mieux préparé à comprendre et à agir face à ces enjeux complexes.
2. La désinformation, un fléau à combattre avec la connaissance pertinente
À l’ère des fake news, il est facile de tomber dans le piège des faits décontextualisés ou manipulés. Par exemple, une donnée peut sembler alarmante hors de son contexte : « Les forêts amazoniennes produisent 20 % de l’oxygène mondial. » Si cette affirmation est souvent citée, elle ignore un fait crucial : la plupart de cet oxygène est consommé par la décomposition des matières organiques dans la forêt elle-même.
Ce type de nuance est essentiel pour éviter les simplifications trompeuses. En appliquant une approche multidimensionnelle et contextuelle, vous serez en mesure de mieux relier les savoirs pour surmonter les défis de notre époque.
3. Cultiver une vision à long terme pour des décisions éclairées
Les choix que nous faisons aujourd’hui, que ce soit au niveau individuel ou collectif, auront des répercussions profondes. Edgar Morin nous enseigne qu’une compréhension globale et complexe est essentielle pour anticiper ces impacts et éviter les décisions impulsives dictées par l’instantanéité.
Adopter cette démarche, c’est non seulement mieux comprendre le monde, mais aussi se doter des outils nécessaires pour devenir un acteur éclairé, capable de transformer des défis en opportunités. En résumé, apprendre à relier les savoirs, c’est apprendre à agir avec clarté et confiance dans un monde en perpétuelle mutation.
IV. Conclusion : Reprendre le contrôle grâce à une connaissance pertinente
L’appel à l’action
Dans un monde saturé d’informations, où le bruit semble submerger le sens, développer une connaissance pertinente n’est plus un luxe, mais une nécessité. Comme Edgar Morin nous l’a montré, il ne suffit pas d’accumuler des données ou de collectionner des faits. Ce qui compte, c’est de relier ces éléments, de les contextualiser et de les intégrer dans une vision globale et multidimensionnelle.
Sans ces repères, nous risquons de naviguer à vue, pris au piège du brouillard informationnel. Avec eux, nous avons une boussole pour éclairer nos décisions, comprendre le monde dans toute sa complexité et agir de manière éclairée.
Cette démarche n’est pas réservée à une élite intellectuelle. Elle est accessible à tous ceux qui souhaitent prendre le temps de réfléchir, d’analyser et de donner un sens à ce qu’ils apprennent. Aujourd’hui, plus que jamais, c’est une invitation à reprendre le contrôle, à cultiver un esprit critique et à devenir des acteurs du changement.
Ce que ce blog peut vous offrir
Ce blog ne se contente pas d’ajouter de l’information au flot déjà existant. Il propose un espace pour apprendre à voir au-delà des apparences, à relier les points et à comprendre ce qui façonne réellement le monde autour de nous.
Nous ne cherchons pas à assommer nos lecteurs de faits bruts, mais à offrir des outils concrets pour transformer ces faits en savoirs utiles et pertinents. Que vous soyez étudiant, jeune actif ou simplement curieux, vous trouverez ici des clés pour penser différemment, prendre du recul et naviguer dans un environnement de plus en plus complexe.
Dans nos prochains articles, nous approfondirons les principes de la pensée complexe et explorerons comment les appliquer au quotidien, que ce soit pour mieux décrypter l’actualité, structurer vos idées, ou même nourrir vos ambitions personnelles et professionnelles.
Rejoignez-nous dans ce voyage intellectuel : une occasion de ne plus subir l’information, mais de l’exploiter pour mieux comprendre, mieux décider, et surtout mieux agir. Parce que le monde, aussi complexe soit-il, ne demande qu’à être éclairé.